Quels sont les effets des ensemencements sur les précipitations ?
Si l’ensemencement diminue le diamètre des grêlons, il augmente également, l’efficacité avec laquelle les gouttelettes des nuages se transforment en pluie. Dans certaines situations faciles à prévoir (orages stationnaires) ou lorsque de très fortes précipitations sont prévues, l’ANELFA recommande alors de suspendre les opérations d’ensemencement.
La prévention de la grêle peut elle entraîner la sécheresse ?
Il n’y a aucune preuve scientifique que l’ensemencement des orages provoque la sécheresse alors qu’au contraire, de nombreuses études, en particulier des simulations numériques, suggèrent une augmentation des précipitations de l’ordre de 10% sous les orages traités. Dans le cadre de l’Anelfa, les études portant sur les précipitations dans les zones équipées de générateurs démontrent qu’il n’y a pas de modification du régime global des précipitations sur la zone.
Plus récemment, une étude indépendante de S. Petit a montré qu’il n’existe pas de corrélation entre la sécheresse constatée entre 2018 et 2020 dans la région de Mâcon et l’installation des générateurs dans cette zone en 2017. La cause de la sècheresse des sols doit être recherchée dans l’augmentation des températures mise en évidence à partir de 1987-1988.
En admettant que les orages traités produisent 10% de plus de pluie, cela peut-il avoir un effet négatif en dehors de la zone ?
Non, car en fait le flux de précipitation ne représente au mieux que 10% du flux d’humidité contenu dans la masse d’air, et donc l’ensemencement ne risque de priver d’eau les zones environnantes que de (10%x10%) = 1%, ce qui est tout à fait négligeable.
L’ensemencement peut il modifier la climatologie des orages ?
Non, l’ensemencement ne déplace pas les orages, ne coupe pas les orages en deux… Le mouvement des nuages est régi par les vents dans l’atmosphère (les vents à 4 km notamment) et l’ensemencement qui intervient localement n’a aucun impact sur ces paramètres.