Voleurs de nuages ?

Les voleurs de nuages. C’est l’expression choisie par la plupart des journalistes pour traiter du sujet complexe de l’ensemencement des nuages. C’est un titre accrocheur mais qui ne reflète absolument pas la réalité de ces techniques.
En effet, augmenter les précipitations, revient à convertir une plus grande quantité d’humidité de l’atmosphère en pluie au sol. Ainsi au lieu de convertir 10% de cette humidité (ce qui se passe naturellement), ces techniques permettraient d’en convertir 11% voire 12% : la masse d’air n’est donc pas asséchée et un nuage peut se former chez le voisin … si les autres conditions pour sa formation sont réunies !
L’ANELFA ne cherche pas à augmenter les précipitations, mais lutter contre la grêle. Cela revient à modifier la forme sous laquelle les précipitations auraient lieu. En intervenant sur le processus de grossissement des grêlons, on cherche à transformer la précipitation solide (la grêle) en précipitation liquide (pluie).
Qualifier ceux qui tentent d’atténuer le manque d’eau ou les dégâts de grêle de « Voleurs de nuages » est donc totalement inapproprié. Cela ne peut qu’induire en erreur le lecteur sur les capacités de ces techniques.